Tubes 6AS7, 6080, 6336 ...
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Tubes 6AS7, 6080, 6336 ...
Bonjour à tous
Bonjour Francis.
Je suis surpris par les dispertions de caractéristiques des tubes 6AS7, 6080 et 6336.
J'ai 24 tubes 6 AS7 militaires Américains et aucun n'est potable sur l'égalité de débit des deux triodes.
D'où vient ce défaut? Prévus pour être des tubes ballast d'alimentation, cette disparité ne gêne pas?
Si cela dépend de la géométrie, les tubes semblent de qualité irréprochable. Faut'il un positionnement des électrodes de l'ordre du 10ème de mm, du centième, du micron?
Merci
Amicalement.
Bonjour Francis.
Je suis surpris par les dispertions de caractéristiques des tubes 6AS7, 6080 et 6336.
J'ai 24 tubes 6 AS7 militaires Américains et aucun n'est potable sur l'égalité de débit des deux triodes.
D'où vient ce défaut? Prévus pour être des tubes ballast d'alimentation, cette disparité ne gêne pas?
Si cela dépend de la géométrie, les tubes semblent de qualité irréprochable. Faut'il un positionnement des électrodes de l'ordre du 10ème de mm, du centième, du micron?
Merci
Amicalement.
Re: Tubes 6AS7, 6080, 6336 ...
Bonsoir Chauffeur,
ce sont les distances inter-électrodes, et le pas de la grille, qui influencent les caractéristiques statiques d'une triode.
La distance grille/cathode joue directement sur la pente (transconductance), alors que le pas de grille joue sur le gain µ, et la distance anode/grille joue sur la résistance interne et sur le µ en même temps.
Rapprocher la plaque de la grille va diminuer le µ mais aussi la Ri.
Sur ces tubes "ballast" il est recherché une Ri très basse, et une pente élevée, on a donc un système cathode/grille/anode très resserré, avec des distances de quelques centièmes de mm !
Entre cathode et grille, cela ne pose pas de gros problème de fabrication :
- l'épaisseur de cathode est facile à maitriser lors du pliage (plieuse 4 plis) ainsi que l'épaisseur du revêtement
- le diamètre des tiges supports de la grille définit la distance entre les deux "nappes" de la grille : là aussi il est facile de maitriser à quelques microns près le diamètre du fil des supports de grille...
- enfin le mica positionne cathode et grille grâce à des fentes, dont la précision ne dépend que d'un poinçon, qu'on va ajuster petit à petit jusqu'à la perfection...
- la grille elle-même est bobinée avec un système d'encoches réalisées sur les supports, afin que le fil soit positionné exactement, et maintenu : le pas de grille est parfaitement maitrisé lui-aussi, souvent au micron près.
Bilan : le système cathode/grille ne pose pas de vrai souci : on arrive à créer des tubes avec une pente précise, assez peu dispersée. Un bon exemple est la ECC88, qui même si elle présente des dispersions sur le débit (8 à 25 mA...) présente des valeurs de pente assez précises, en général entre 10 et 15 mA/V.
Par contre, la distance entre grille et anode est beaucoup moins facile à maitriser !
En effet, l'anode est de grandes dimensions, elle est positionnée dans les micas par des languettes rabattues, parfois par des tiges supports rivetées sur lesquelles elle est soudée, mais la zone de la plaque proche de la grille voit sa position "varier" selon plusieurs paramètres...
Cette plaque est souvent en deux parties, et malgré son pliage, elle n'est pas parfaitement rigide.
Au final on a donc un tube dont le µ et la Ri sont mal maitrisés : le réseau de courbes est plus ou moins penché, résultat de la Ri variable, et plus ou moins dilaté, résultat du µ variable, bien que l'écartement vertical des courbes soit à peu près respecté, car la pente voulue est atteinte...
Sur un réseau de courbes "à géométrie variable" il est difficile d'espérer un point de fonctionnement précis !!!
On sait que µ = Ri.S... si S est respectée, un tube au µ plus fort que prévu aura une Ri plus forte, et inversement.
Avec les tubes ballast, à la pente très élevée (37 mA/V pour une 6528) et faible µ (2 seulement pour la 6AS7) on a donc forcément des points de fonctionnement très dispersés.
ce n'est pas gênant dans la fonction prévue : le tube est utilisé en cathode suiveuse, il reproduit sur sa cathode, à basse impédance, la tension de référence qu'on lui applique sur sa grille.
L'impédance de sortie étant l'inverse de sa pente, on emploie des triodes à très forte pente.
Francis
ce sont les distances inter-électrodes, et le pas de la grille, qui influencent les caractéristiques statiques d'une triode.
La distance grille/cathode joue directement sur la pente (transconductance), alors que le pas de grille joue sur le gain µ, et la distance anode/grille joue sur la résistance interne et sur le µ en même temps.
Rapprocher la plaque de la grille va diminuer le µ mais aussi la Ri.
Sur ces tubes "ballast" il est recherché une Ri très basse, et une pente élevée, on a donc un système cathode/grille/anode très resserré, avec des distances de quelques centièmes de mm !
Entre cathode et grille, cela ne pose pas de gros problème de fabrication :
- l'épaisseur de cathode est facile à maitriser lors du pliage (plieuse 4 plis) ainsi que l'épaisseur du revêtement
- le diamètre des tiges supports de la grille définit la distance entre les deux "nappes" de la grille : là aussi il est facile de maitriser à quelques microns près le diamètre du fil des supports de grille...
- enfin le mica positionne cathode et grille grâce à des fentes, dont la précision ne dépend que d'un poinçon, qu'on va ajuster petit à petit jusqu'à la perfection...
- la grille elle-même est bobinée avec un système d'encoches réalisées sur les supports, afin que le fil soit positionné exactement, et maintenu : le pas de grille est parfaitement maitrisé lui-aussi, souvent au micron près.
Bilan : le système cathode/grille ne pose pas de vrai souci : on arrive à créer des tubes avec une pente précise, assez peu dispersée. Un bon exemple est la ECC88, qui même si elle présente des dispersions sur le débit (8 à 25 mA...) présente des valeurs de pente assez précises, en général entre 10 et 15 mA/V.
Par contre, la distance entre grille et anode est beaucoup moins facile à maitriser !
En effet, l'anode est de grandes dimensions, elle est positionnée dans les micas par des languettes rabattues, parfois par des tiges supports rivetées sur lesquelles elle est soudée, mais la zone de la plaque proche de la grille voit sa position "varier" selon plusieurs paramètres...
Cette plaque est souvent en deux parties, et malgré son pliage, elle n'est pas parfaitement rigide.
Au final on a donc un tube dont le µ et la Ri sont mal maitrisés : le réseau de courbes est plus ou moins penché, résultat de la Ri variable, et plus ou moins dilaté, résultat du µ variable, bien que l'écartement vertical des courbes soit à peu près respecté, car la pente voulue est atteinte...
Sur un réseau de courbes "à géométrie variable" il est difficile d'espérer un point de fonctionnement précis !!!
On sait que µ = Ri.S... si S est respectée, un tube au µ plus fort que prévu aura une Ri plus forte, et inversement.
Avec les tubes ballast, à la pente très élevée (37 mA/V pour une 6528) et faible µ (2 seulement pour la 6AS7) on a donc forcément des points de fonctionnement très dispersés.
ce n'est pas gênant dans la fonction prévue : le tube est utilisé en cathode suiveuse, il reproduit sur sa cathode, à basse impédance, la tension de référence qu'on lui applique sur sa grille.
L'impédance de sortie étant l'inverse de sa pente, on emploie des triodes à très forte pente.
Francis
francis ibre- Membre éminent
- Messages : 2938
Date d'inscription : 07/03/2019
Localisation : à côté de ses pompes
Re: Tubes 6AS7, 6080, 6336 ...
Bonjour Francis
merci pour cette réponse.
Que faut'il faire pour faire fonctionner ces tubes en parallèle, si ni la pente ni le point de fonctionnement sont identiques?
Faut'il privilégier une polar automatique plutôt qu'une fixe, sur chaque tube ou sur les deux en // ? Où les deux système de polarisation comme sur l'ALMARO A318B et ses 6C33?
En BF que provoque la mise en parallèle de deux triodes aux caractéristiques différentes?
"Tout va de traviole quand un cheval tire plus que l'autre"
Merci
Amicalement
merci pour cette réponse.
Que faut'il faire pour faire fonctionner ces tubes en parallèle, si ni la pente ni le point de fonctionnement sont identiques?
Faut'il privilégier une polar automatique plutôt qu'une fixe, sur chaque tube ou sur les deux en // ? Où les deux système de polarisation comme sur l'ALMARO A318B et ses 6C33?
En BF que provoque la mise en parallèle de deux triodes aux caractéristiques différentes?
"Tout va de traviole quand un cheval tire plus que l'autre"
Merci
Amicalement
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